Le président Tandja déposé à Niamey

Le président Tandja a été écarté hier du pouvoir. Il était 13 heures  ce jeudi quand des coups de fusils ont retenti aux abords de la présidence. Un groupe de militaires lourdement armé embarquent le président en plein conseil des ministres. Tard le soir les visages de hauts gradés apparaissent sur les écrans de la télévision nationale. Leur porte parole Aboulkader Goukoye annonce officiellement ce qu’on présageait. Le président a été destitué. Un conseil suprême pour la restauration de la démocratie prend les reines du pays.  Les putschistes appellent la population aux calmes, annoncent la suspension de la constitution de la 6^ème république de même que les institutions  y liées.

On ignore à l’heure actuelle le programme et le calendrier des officiers putschistes. La junte est dirigée Salou djibo, un officier supérieur respecté dans les casernes du Niger.   Niamey  la capitale de même que les autres villes du pays s’est réveillé dans le calme et a repris son train de vie au quotidien. Les services sont ouverts de mêmes que les écoles.

Une chose est sure, plusieurs officiers ayant participés  aux coups d’état de 99, font partie de ceux qui à nouveau ont renvoyé le président Tandja dans les placards peu glorieux de président victimes de coup d’état. Ce coup n’est d’ailleurs pas une surprise pour la population. Le président Tandja était contesté depuis plusieurs mois. En voulant s’éterniser au pouvoir envers et contre tous, le président Tandja rentre dans l’histoire par la petite porte. Il devrait quitter le pouvoir le 22 décembre après 10 ans au pouvoir. Mais a décidé de s’octroyant un bonus à vie. Le Niger était rentré dans une querelle politique depuis que le président Tandja a décidé de se maintenir au pouvoir pour dit-il parachever ses grands chantiers oubliant que l’état était une continuité.

C’est donc les militaires que le président Tandja  connaissait bien qui ont décidé de lui priver de la présidence à vie qu’il s’est octroyé. La journée nous édifiera sur les intentions des putschistes.

On ignore à l’heure actuelle ou se trouve le président Tandja et ses ministres de même que son état major particulier.

L’opération d’hier aurait couté la vie à plusieurs militaires. Certaines sources non confirmés font état d’une dizaine de morts.

En décidant d’écourter le bonus de Tandja au pouvoir, les militaires nigériens envoient un signal fort aux fossoyeurs de la démocratie en Afrique.